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1978 - Mécanismes de rêve

JE s’y perd…

emporté par l’écoulement lent de la pensée en liberté dans le jeu infiniment variant des figures ;

souverain, et totalement assujetti à la loi des déplacements,

entraîné dans d’imprévisibles constructions par la rigueur du mouvement électrique, qui déjoue le projet têtu d’accomplir la capture du disque, d’immobiliser un présent à contempler ;

projeté dans la fuite en avant du désir, frustré d’un possible infini,

sensible au manque dans la plénitude même de la composition toujours modifiable, déjà modifiée, avant que le comble du plaisir pressenti ait commandé le relâchement de la pression des doigts sur les touches…

quelques degrés de plus dans la rotation, et le centre entrevu se creuse, s’absente, l’effort s’inverse… expiration/inspiration… extériorité/intériorité… out/in…

affleurées les dialectiques du dedans et du dehors,

revue la fuite des lignes du paysage… ESTUAIRE… PORTUAIRE… et l’esquive des grues et des navires en mouvement,

senti l’effleurement d’une caresse dans la passion contenue,

imaginés l’évitement des planètes

les frôlements moléculaires…

voilà le figuier de Klee, et l’évidence un instant tenue du dépassement du figuier…

au passage, des traces insistent à la surface, circuits imprimés des mémoires, tracés divinatoires…

actualisant le mouvement lent et invisible du monde, allégé pour un temps de la question des origines et de la fin, tu te rejoues les vertiges des sciences modernes dans la dérive des métaphores… le mouvement est continu, sans début ni fin… la matière est discontinue dans tous ses états… le désir poursuit indéfiniment son objet… tu as oublié le mécanisme que tu actionnes, annulé la distance…

et maintenant, le scénario c’est le tien, celui des zones d’ombre, indicible et sensible dans la coïncidence éprouvée avec ce qui se meut, t’émeut, sur ce théâtre où glissent lentement des fragments colorés arrachés à confusion, comme en un kaléïdoscope faisant et défaisant, sur une secrète impulsion à la main transmise, les déplacements hasardeux et féconds de l’imaginaire… GLISSEMENTS PROGRESSIFS… MECANISMES DE REVE…

Josette MALON,
professeur de lettres.



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